mardi 28 décembre 2010

Samedi 20 Juillet 2002 - Festival des Vieilles Charrues - The Cure : Là où tout a commencé...



Il est des rencontres qui vous changent à jamais... Celle faite le Samedi 20 Juillet 2002 au Festival des Vieilles Charrues avec "les corbeaux de Crawley" est l'une d'entre elles : Pourtant fortement conditionnée depuis tout petit, mes goûts musicaux se trouvaient encore ce matin-là à mille lieux de tout ça... Que peut-il bien s'opérer de souterrain en cet "instant T" pour qu'un son te bouleverse irrésistiblement, mais surtout irrévocablement ?... C'est bien pour ça qu'il m'est toujours compliqué d'écrire des lignes sur ceux que l'on appelle "The Cure", d'une part parce que je n'ai pas de réponse à cette interrogation, d'autre part parce que je ne peux alors faire que des suppositions à la limite du "bon sentiment" ! Je me contente alors d'évoquer simplement le souvenir de ce jour-là où, alors que je n'étais encore qu'adolescent, ( - convaincu par des parents à qui je dois définitivement tout ! - ), je me suis retrouvé face à la Scène Glemnor du site carhaisien à écouter l'un des groupes les plus mythiques de ces trente dernières années. La claque me plongea dans un coma musical dont je ne suis jamais sorti : Le lendemain, alors que les médias crachaient sur les deux heures et neuf minutes d'un set pas assez populaire à leur goût, j'ai compris que si j'arrivais à être bouleversé par ce concert spécialement construit pour les puristes, je rentrais dans la famille des adeptes de la période post-punk ayant vu arriver à maturité l'alternatif, la new-wave et, plus "imbuvable" encore, la cold-wave... Je ne sais vraiment pas ce qui s'est passé ce Samedi 20 Juillet 2002, mais ça s'est passé ! Je ne vais pas m'étaler sur les trente-quatre années d'existence et les millions d'albums vendus à travers le monde par Robert Smith et sa bande, d'abord parce que j'en parlerais sûrement avec une subjectivité des plus excessives, mais aussi parce que j'en aurais sûrement l'occasion par d'autres publications. En attendant de vous en apprendre plus sur ces anglais aux goûts capillaires des plus douteux, voici "Shake Dog Shake", extrait de "The Top" sorti en 1984, album enregistré de façon quasi-expérimentale pendant une période où The Cure commençait à peine à se remettre de sa "trilogie glacée" qu'avaient constitué "Seventeen Seconds", "Faith" et "Pornography", et des déboires en tout genre qui l'avait accompagnée. Plus précisément, concernant la piste en elle-même, "Shake Dog Shake" reste et restera très certainement l'un des textes les plus violents écrits par Robert Smith, sans aucun doute inspiré par ses obsessions psychédéliques de l'époque ; facilement identifiable aussi par ses lignes musicales parfaitement tranchantes, ce "faux-hymne à la violence" est depuis toujours l'une des pièces-maîtresses du groupe en concert, jouée quasi-systématiquement, pour notre plus grand plaisir... Voici The Cure avec "Shake Dog Shake" au Festival des Vieilles Charrues le Samedi 20 Juillet 2002, là où tout a commencé... Enjoy ! V.

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